[Comparaison] Platinum End et Death Note

dimanche 24 mai 2020





Aujourd'hui on se retrouve pour une comparaison entre le premier tome de Platinum End, acheté lors de l'événement 48H BD et la saga Death Note, puisque des même auteurs :




D'ailleurs il est quand même très beau même s'ils ont retiré les paillettes de la couverture d'origine. La couverture sous la jaquette est magnifique d'un beau argent métallisé.

Parce qu'il y avait pas mal de ressemblances avec leur précédente saga, j'ai décidé de les comparer.

Ici, l'humain est accompagné d'un ange par le biais d'accessoires qu'il lui a donné, ce qui ressemble fortement aux dieux de la mort qui accompagnent l'humain en possession de son Death Note.
Et ces candidats peuvent voir les anges des autres candidats tout comme dans Death Note où les autres possesseurs de ce cahier pouvait voir les dieux de la mort de chacun.

On retrouve donc aussi le côté religieux, des personnes voulant changer le monde et devenir Dieu, ainsi que la réflexion si oui ou non une personne mérite de mourir.

Toutefois, dans Platinum End, les pouvoirs donné sont plus libre que ceux de Death Note qui se contentait de nécessairement donner la mort.
Alors que là, la flèche rouge permet seulement de contrôler, même d'essayer de se faire réellement aimer et les ailes de voler, seule la flèche blanche à pour vocation de base de tuer.

Les anges sont aussi hiérarchiser et j'aime bien le côté super héros que se donne pour le moment un seul candidat.
Celui-ci en tuant un autre candidat qui utilisait ses armes de façon malsaine, minable, glauque et gênante, m'a un peu fait penser à Kira en tuant des gens qu'il pense trop mauvais, mais la comparaison s'arrête là.

De plus, le thème de réflexion qui prime, contrairement à Death Note, n’est pas la justice mais le bonheur.
Ainsi, j'étais totalement d’accord avec les paroles de sa mère notamment comme quoi “chacun de nous essaye d'être le plus épanoui possible dans sa vie" et que "lorsqu'on est pas heureux soi-même, on a du mal à se réjouir du bonheur des autres et à l'inverse, si tout le monde autour de soi n'est pas heureux, il est difficile de l'être soi-même". Mais aussi celle de Mirai, notre personnage principal, comme quoi être heureux c'est ne pas rester enfermé dans la peur mais sortir sans craindre personne.

Cette histoire s’apparente donc à une quête pour atteindre le bonheur, même ce "bonheur absolu" dont ils parlent si il gagne la compétition et devient Dieu.

D'ailleurs, j'ai trouvé cette compétition bizarre mais originale puisque c'est un peu paradoxal de proposer le bonheur absolu pour devenir Dieu alors que ce serait mieux quelqu'un d'altruiste et non égoïste qui pense seulement à sa récompense. Mais finalement compensé par l'idée d’essayer de choisir des personnes ayant perdu le goût de vivre pour qu’ainsi, s'ils gagnent, veulent changer le monde tel qu’il est puisqu’elles ont en été déçu. Une idée que j'ai donc bien aimé.

De plus, Mirai est un personnage qui m’a beaucoup plu.
Il a raison de vouloir souhaiter un bonheur simple. Et j'aime le fait qu'il ne prenne pas par exemple plaisir à tuer son oncle, qu'il veut ne tuer personne. Il préfère le forcer à payer de ses crimes et donc à se rendre plutôt que de le tuer. Surtout que son oncle et sa tante sont pire que ceux d'Harry Potter ! Ils ont tué ses parents et ont fait croire à un accident !

Grâce aux brillants dessins, on ressent extrêmement bien les émotions de Mirai : son désespoir, sa tristesse, son désarroi...

Son ange, Nasse, est assez originale puisqu'elle prend à contre courant l'image que l'on se fait d'un ange.
Elle propose à Mirai de tuer le reste de sa famille pour se venger et récupérer l'argent au lieu de chercher un travail. Je ne pense pas qu'elle soit particulièrement psychopathe mais seulement prête à tout donner pour que son humain soit heureux, qu'importe ce qu'il demande comme tuer.
Elle est même plutôt attachante et suscite donc, elle et d'autres éléments, une réflexion sur le bien et le mal. J'aime beaucoup trop ce genre de réflexion.

C'est d'ailleurs par son action que Mirai ait compris qu'il ne devait pas mourir et se devait d'être heureux.
Mais c'est triste puisque la place de dieu ne l'intéresse pas étant donné qu'il veut un bonheur simple et qu'il ne peut pas se retirer de la course sous peine de mourir, surtout qu'un candidat est prêt à tuer tous les autres pour obtenir ce titre.

En tout cas, je ne m'attendais pas à la fin ! Que Saki, la fille qu'il aime secrètement soit candidate et utilise la flèche rouge sur Mirai !

Au final, j’ai beaucoup aimé ce premier tome ! Toutefois, il reste très en dessous du chef d’oeuvre qu'est Death Note malgré toutes les ressemblances et divergences.
Le principal point qui fait qu'il sera sans doute toujours au dessous de Death Note est le fait de ne pas suivre la personne la plus moralement douteuse d'un point de vue politiquement correcte : le héro qu'on suit est trop innocent, bienveillant et naïf, à part si son caractère change dans les prochains tomes.
C'est alors un manga qui ne remet pas assez en question, il fait seulement méditer sur ce qu'est le bonheur, le sujet étant aussi moins fort puisque ne s'adressant qu'à soi et pas vraiment aux autres, du moins pour l'instant.
Il est aussi encore bien trop manichéen, en espérant que cela change pour retrouver un niveau semblable à son prédécesseur.
Cependant, il reste un très bon manga lambda.
Et vous ?



----Autres Citations :

"Dans n'importe quelle situation, on agit en pensant faire le meilleur choix, ou prendre la meilleure décision..."

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